La chloroquine, un remède miracle contre le coronavirus ? Spécialiste […]
La chloroquine, un remède miracle contre le coronavirus ? Spécialiste des maladies infectieuses à Marseille, le professeur Didier Raoult le proclame partout, après avoir testé ce médicament antipaludique sur 24 patients. Selon lui, les trois quarts étaient guéris au bout de six jours.
Ce chercheur, qui fait partie du conseil scientifique chargé d’éclairer l’exécutif sur la pandémie, a d’ailleurs convaincu le gouvernement français de tester plus largement ce médicament. Et le ministre de la Santé, Olivier Véran, a donné son feu vert, le 17 mars, “pour qu’un essai plus vaste par d’autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients”. Lundi 23 mars, le ministre a annoncé qu’il allait prendre un arrêté pour “encadrer” l’utilisation de la chloroquine, qui sera “accessible aux équipes médicales hospitalières” uniquement pour traiter des “formes sévères” et sur “décision collégiale des médecins”.
Mais sans recul ni étude validée, certains scientifiques ne comprennent pas que la chloroquine soit déjà présentée comme l’arme suprême pour lutter contre le coronavirus.
Qui est Le professeur Didier Raoult ?
Depuis plusieurs jours, il est au centre de l’attention depuis qu’il défend le recours à la chloroquine comme traitement contre le coronavirus. Une prise de position qui lui a valu de nombreuses critiques. Directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, à Marseille, Didier Raoult est aujourd’hui un professeur de renommée mondiale. Né à Dakar, au Sénégal, Didier Raoult s’installe à Marseille avec ses parents en 1961. Plutôt mauvais élève, il passe un baccalauréat en candidat libre en 1972. Avant de s’inscrire en faculté, « les seules études que son père acceptait de financer », où il obtiendra un doctorat. Il se fait d’abord connaître en identifiant des virus tels que « Spoutnik », capable d’en infecter un autre pour se développer, ou « Mimivirus », agent de la pneumonie. Didier Raoult devient également un spécialiste mondial des « Ricketsie », des bactéries intracellulaires à l’origine du typhus. Entre 2008 et 2017, il dirige l’unité URMITE (Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes) à Marseille et à Dakar.