En Espagne, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez, qui avait mis le pays en état d’alerte le 14 mars, s’apprête à prolonger de deux semaines, jusqu’au 11 avril, le confinement presque total des 46,6 millions d’habitants, dont il vante le comportement.
Les Espagnols ne sont autorisés à sortir de chez eux, individuellement et en gardant leurs distances, que pour acheter des produits de première nécessité, se rendre au travail quand le télétravail n’est pas possible ou encore sortir brièvement leur chien.
Le ministère de la Santé a annoncé que 462 personnes étaient décédées en 24 heures. Le bilan a doublé en trois jours, pour atteindre les 2.182 morts.
L’Espagne est le deuxième pays le plus touché d’Europe par le Covid-19 après l’Italie.
Près de 60 % des décès se concentrent dans la région de Madrid qui, face à la saturation de ses services funéraires, a décidé d’aménager comme morgue la grande piste de patinage d’un centre commercial de la capitale.
La région a évoqué “une mesure exceptionnelle”, visant à “soulager la douleur des proches des victimes et la situation dans les hôpitaux madrilènes”.
Cette patinoire est proche de la foire de Madrid dont les immenses halls d’exposition sont transformés en hôpital de campagne de 1.500 lits. Les lieux pourraient à terme en accueillir jusqu’à 5.500.