« Le Parisien », comme d’autre médias c’est sûre, a publié vendredi […]
« Le Parisien », comme d’autre médias c’est sûre, a publié vendredi 27 mars une information très touchante qui reflète la situation très critique qui secoue la France. Le Covid-19 peut s’attaquer à n’importe qui. Et la bouleversante histoire de Julie, 16 ans, vient malheureusement nous le rappeler. Cette adolescente pétillante, scolarisée dans un lycée de l’Essonne, a succombé dans la nuit de mardi mercredi à une infection au nouveau coronavirus. Il s’agit de la première patiente mineure à mourir de cette maladie en France.
« Faut arrêter de croire que cela ne touche que les personnes âgées. Personne n’est invincible face à ce virus mutant », soupire sa sœur aînée, Manon, jointe par téléphone depuis la maison où elle est confinée avec sa mère. La jeune femme raconte les circonstances de ce drame « fulgurant ». « Julie avait simplement une légère toux la semaine dernière. Cela a empiré ce week-end avec des glaires et lundi, on a été voir un médecin généraliste. C’est là qu’on lui a diagnostiqué une détresse respiratoire. Elle n’avait pas de maladies particulières avant cela ».
À partir de là, tout se serait enchaîné à une vitesse folle. D’abord hospitalisée à Longjumeau (Essonne), elle est transférée dans la nuit à l’hôpital Necker (XVe arrondissement de Paris). Assistée par un appareil respiratoire, elle est finalement intubée mardi soir. Une intervention qu’elle ne supporte pas. « Ses poumons ont lâché. Les médecins ont fait tout ce qu’ils pouvaient mais la réveiller n’aurait servi à rien », complète sa sœur, la voix glaciale.
«Il faudrait un peu plus d’humanité»
Sa mère et elle arriveront trop tard sur place dans la nuit. « C’était violent. On a eu le temps de la voir mais il a vite fallu penser à l’après. Vu les circonstances de l’épidémie, le protocole va très très vite. C’est compliqué mais il faudrait un peu plus d’humanité ».
Alors que les obsèques auront lieu lundi – « avec dix personnes maximum » -, un autre instant de recueillement est d’ores et déjà prévu dans son établissement scolaire. Le jeudi 4 mai, pour la rentrée, espèrent ses camarades. Au programme : un mémorial pour déposer un mot, une minute de silence, ainsi qu’une marche blanche et rouge. « Le blanc pour sa bonne humeur, le rouge parce que c’était sa couleur préférée », nous confie l’une d’elles.
«Ambitieuse et aimée de tous au lycée»
« Julie aimait danser, chanter, faire rire les gens… Tout sauf rester immobile à ne rien faire », s’émeut une autre. Passionnée de musique et de danse, elle se rendait régulièrement à Paris pour assister à des « showcases », ces mini-concerts d’artistes organisés dans des boîtes de nuit. L’adolescente souhaitait se diriger vers l’événementiel après son bac professionnel.