Le coronavirus a fait une première victime dans le paysage politique français avec la mort de l’ancien ministre Patrick Devedjian, figure familière des Français emportée par une épidémie qui s’accélère.
Mort dans la nuit de samedi à dimanche à 75 ans, celui qui était aujourd’hui président du conseil départemental des Hauts-de-Seine avait été placé en observation dans un hôpital du département mercredi.
Jeudi, il avait indiqué dans un tweet être “touché par l’épidémie, donc à même de témoigner directement du travail exceptionnel des médecins et de tous les personnels soignants”.
“Fatigué mais stabilisé grâce à eux, je remonte la pente et leur adresse un très grand merci pour leur aide constante à tous les malades”, ajoutait-il.
La mort de l’ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy a provoqué une vague d’émotion et d’hommages dans le monde politique, à gauche comme à droite.
Selon le dernier bilan samedi soir, 2.314 personnes sont mortes à l’hôpital depuis le début de l’épidémie. Sur les 37.575 cas confirmés, 17.620 patients sont hospitalisés – dont 4.273 en réanimation – et 6.624 sont rentrés chez eux.
“Les 15 premiers jours d’avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler”, a prévenu samedi le Premier ministre Edouard Philippe, alors que le confinement a été prolongé jusqu’au 15 avril pour tenter d’interrompre la propagation du coronavirus.
Pour soulager les hôpitaux des régions durement frappées, les évacuations sanitaires s’accélèrent encore dimanche, dans le cadre de l’opération Résilience lancée par Emmanuel Macron.