Les procès à distance ont commencé à se dérouler dans les tribunaux algériens soumis à des mesures interdisant l’organisation d’audiences publiques en raison de l’épidémie de coronavirus.
Il s’agit de «petits» procès, apprend-on auprès d’avocats qui utilisent cette terminologie pour désigner des affaires de droit commun sans grande portée comparées aux gros dossiers de corruption en attente dans les tribunaux. Les mêmes sources indiquent que les jugements qui ont eu lieu concernent des prévenus poursuivis pour larcins, banditisme ou détention de stupéfiants.
Les procès se sont déroulés selon un système bien connu remis à l’ordre du jour en raison de la situation exceptionnelle que traverse le pays. Il s’agit de séances de visioconférences, les prisonniers sont sortis de leurs cellules mais demeurent dans le pénitencier où ils sont détenus, ils sont menés dans des salles dotées de caméras fixes et répondent aux questions du juge dont l’image est retransmise par écran. Les avocats expliquent que cette procédure ne peut cependant se dérouler que s’il y a accord du prévenu.