L’Algérie a fait des commandes importantes, principalement à la Chine, […]
L’Algérie a fait des commandes importantes, principalement à la Chine, principal producteur et fournisseur dans le monde, et les livraisons arrivent au fur et à mesure, a expliqué le docteur Lotfi Benbahmed.
Chaque semaine, dit-il, l’Algérie reçoit entre deux et trois livraisons. Ainsi, une commande d’une centaine de millions de masques a été faite. « Nous avons fait passer des centaines de commandes pour des quantités suffisantes en moyens de protection et matériels médicaux. Ce sont des moyens considérables, le Président nous a instruit d’importer tous nos besoins et nous n’avons fixé aucun plafond pour ça », a déclaré le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique.
Le problème qui se pose, souligne-t-il, c’est la disponibilité des besoins dans le monde. Avons-nous besoin de tout importer ? Non. Le docteur Benbahmed a expliqué que les quantités importées viendront pour compléter le dispositif déjà disponible. « Les demandes notamment en moyens de protection se sont multipliées par 100 actuellement, et c’est très compliqué pour les producteurs locaux de satisfaire la demande, même si nous avons reçu beaucoup de dons », a encore expliqué notre interlocuteur.
Pourquoi autant de polémique sur le manque de moyens de protection ? Le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique a expliqué que des dizaines de millions de masques distribués au niveau des hôpitaux ont été épuisés en quelques semaines. Et d’ajouter : « Nous avons expliqué que les masques FFP2 et FFP3 sont réservés exclusivement au personnel qui fait des gestes invasifs, comme les opérations et les prélèvements et les malades immunodéprimés qui risquent de contaminer les autres. Pourtant, ces masques sont partout, nous avons gâché des millions de masques pour rien .»
Douze millions de masques, poursuit cet expert, ont été distribués il y a une semaine au niveau des hôpitaux. Toutefois, précise-t-il, « nous avons récupéré une partie des stocks pour les renvoyer à la PCH qui s’organise pour distribuer les masques selon les besoins de chaque hôpital.»