La prolongation du confinement annoncé mardi 14 avril en Inde ont été accueilli avec méfiance. Le premier ministre a décidé d’étendre jusqu’au 3 mai l’obligation de rester chez soi et l’arrêt de la quasi-totalité des activités de ce pays de 1,3 milliard d’habitants. A Bombay, des centaines de travailleurs, des migrants intérieurs, se sont massés sans aucune protection à la gare de Bandra, dans un terminal de bus pour demander à rentrer chez eux, dans leur village d’origine, où les attendent leurs familles.
Beaucoup espéraient que le confinement démarré le 25 mars allait prendre fin. Durant plusieurs heures, des hommes qui avaient rejoint la capitale économique du pays, pour trouver du travail et nourrir la famille se sont agglutinés les uns sur les autres sans protection. Des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre qui tentaient de disperser la foule à coup de lathis, des longs bâtons. L’Etat du Maharashtra est la région la plus contaminée de l’Inde et l’épidémie due au Covid-19 a atteint Dharavi à Bombay, le plus grand bidonville d’Asie, où s’entassent dans des conditions d’hygiène précaires 1 million de personnes.