Un vaccin sera peut-être trouvé dans un délai de douze à dix-huit mois. L’administration américaine a fait un travail efficace pour éviter une catastrophe imminente. Le test ultime sera de savoir si la propagation du virus pourra être stoppée, d’une manière qui permet à la population de garder confiance dans la capacité des Etats-Unis à se gouverner. L’effort de crise, aussi vaste et nécessaire soit-il, ne doit pas occulter la tâche urgente de lancer une entreprise parallèle pour assurer la transition vers un ordre post-coronavirus.
Les dirigeants font face à la crise sur une base largement nationale, mais les effets de désintégration que le virus provoque sur nos sociétés ne connaissent pas de frontières. Si la menace sur la santé humaine est – espérons-le – temporaire, les bouleversements politiques et économiques qu’elle a déclenchés pourraient s’étaler sur des générations. Aucun pays, pas même les Etats-Unis, ne peut, dans un effort purement national, vaincre le virus. Répondre aux besoins du moment doit en fin de compte être associé à une vision commune et un programme de collaboration internationale. Si nous ne pouvons pas mener les deux de front, nous ferons face aux pires effets négatifs de chacun.